21 et 22 juin 2025 Maison de la Poste, Brussels
Publié le 26 mai 2021
Cet article pourrait s’intituler « les deux semaines les plus longues » car, pour toute personne impliquée dans un traitement de fertilité, ces deux semaines d’attente, qui correspondent à la période entre le transfert d’Embryons et le test de grossesse, sont vécues comme particulirement longues. Le meilleur conseil que l’on puisse donner à une patiente pendant cette période est d’essayer de rester calme et de mener une vie normale…
Après le transfert d’embryons, je dis souvent à mes patientes qu’elles sont “techniquement enceintes”, bien que l’embryon puisse encore mettre deux ou trois jours avant de s’implanter (cela dépend si le transfert a lieu deux ou trois jours après l’obtention des ovules).
Il n’est pas prouvé que le repos absolu après le transfert augmente les chances de grossesse. Dans tous les cas, nous recommandons quelques heures de repos afin de réduire les contractions de l’utérus qui peuvent avoir lieu après le transfert embryonnaire. Mis à part cela, les conseils sont les mêmes que ceux donnés aux femmes enceintes : évitez de faire de gros efforts physiques (ce n’est pas le meilleur moment pour commencer à pratiquer le vélo en montagne) mais pour le reste, tout est permis !
Si les patientes ont l’intention de continuer à travailler (y compris les voyages en avion), même si le test s’avère positif, et bien, qu’elles travaillent ! Il n’y a pas de raison d’observer 15 jours de repos (comme le recommandent certains médecins), pour ensuite mener une vie normale, alors qu’en réalité, rien ne change une fois que le test est positif. Le test est positif 10 jours après l’implantation de l’embryon, la situation est donc la même avant et après le résultat du test…
Nous poursuivons avec le sujet le plus difficile et controversé. Sur internet, on peut trouver de nombreux articles affirmant que le stress ne joue pas sur le résultat (British Medical Journal), quand d’autres disent le contraire (Fertility and Sterility). Pour nous, le stress est inhérent à tout traitement de fertilité. Il est impossible de ne pas se sentir stressée alors que le jour tant attendu du test de grossesse est si proche. Nous ne pensons pas que le stress puisse réduire les taux de grossesse, en revanche, nous pensons qu’il “fait partie du traitement” et qu’il est impossible de ne pas le ressentir avant le test de grossesse.
Comment lui faire face ? C’est là que le soutient psychologique et les procédés tels que l’acupuncture (nous consacrerons un article complet à cette technique) et les médecines alternatives peuvent représenter une aide importante.
Je suis persuadé que la plupart de nos lecteurs ont déjà connu quelqu’un qui avait le sentiment d’être enceinte avant un test de grossesse finalement négatif, ou quelqu’un n’ayant aucun symptôme alors qu’elle était enceinte de jumeaux. Malheureusement, il n’existe pas de symptômes ou signes pouvant anticiper le résultat du cycle. Surtout parce que la plupart des symptômes habituels (somnolence, nausées…) et signes (rétention d’eau, ballonnements intestinaux…) d’un début de grossesse sont produits par des hormones et que ces taux d’hormones sont très élevés après un traitement de fertilité ; suffisamment élevés pour imiter ce qui se passe durant une grossesse même si celle-ci n’a pas lieu.
Heureusement, il en va de même pour les “supposés” mauvais signes (crampes, saignements, ou simplement “pas de symptômes du tout”). Par exemple, après une fécondation in vitro, il n’est pas rare d’avoir de gros ovaires à cause de la stimulation ovarienne. Ceux-ci peuvent même changer de taille en cas de grossesse. L’augmentation de la taille des ovaires peut donner la sensation de crampes ou d’avoir ses règles, sans que cela soit pour autant un mauvais signe. Il en va de même pour les saignements qu’ont certaines patientes avant le test de grossesse. C’est ce que l’on appelle “les saignements d’implantation” qui peuvent apparaitre après un traitement de fertilité et, même s’il est vrai que plus ils se produisent à une date rapprochée du test de grossesse moins il est probable que celui-ci soit positif, les patientes pensent avoir leurs règles alors qu’il s’agit parfois simplement de pertes d’implantation.
Il convient d’être patiente et d’attendre les 14 jours suivant l’obtention des ovules (ou suivant le transfert d’embryons congelés ou d’un cycle de donation), car avant cela, vous pourriez faire face à un faux négatif.
Il existe ici des différences entre les cycles stimulés (fécondation in vitro ou insémination artificielle) et ceux qui requiert un traitement hormonal substitutif (don d’ovules et cycles d’embryons congelés). Pour le premier groupe de traitements, la beta HCG (l’hormone détectée par le test de grossesse) s’utilise pour déclencher l’ovulation et peut se détecter dans le sang jusqu’à 10 jours après son administration, ce qui peut provoquer un faux positif si l’on effectue le test trop tôt. De la même façon, un test positif peut être détecté plus tôt, si le nombre d’embryons implantés est important. Ainsi, avec plus d’un sac gestationnel, les taux sont en général plus élevés et peuvent se détecter plus tôt. Nous vous conseillons d’attendre 2 semaines quoiqu’il arrive…
Article écrit par Dr. Raúl Olivares et réalisé par Barcelona IVF
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